• Cheminots en Grève CCR Paris Nord
     
    [DIRECT] Du monde au rassemblement à la gare de Saint-Denis en soutien aux cheminots en grève de la CCR, un des plus grands postes d'aiguillage de France. Ils luttent pour de meilleures conditions de travail et de salaires depuis fin février et ont durci le mouvement cette semaine
     

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  • Sébastien Gronnier, la solidarité comme motrice

     

    Il évolue dans le monde cheminot depuis vingt ans.

    Le secrétaire CGT du CSE de la SNCF en région Paca met la paix et l’entraide au cœur des activités sociales et culturelles proposées à ses collègues et à leur famille.

     


    Le syndicaliste a compris, dès l’adolescence, la nécessité de résister. Pour lui, il importe de « garder son esprit en alerte ».
     

    Marseille (Bouches-du-Rhône), envoyé spécial.

     

    Il y avait plus de 1 500 personnes à Marseille, le 3 mars, pour assister à la prestation du fameux groupe de reggae français Danakil.

    Une affluence qui a permis à ce Concert pour la paix, l’humanité et la solidarité de collecter des dons qui seront remis, mercredi 3 mai, à cinq associations : le Secours populaire français, SOS Méditerranée, le Mouvement de la paix, la Fondation du camp des Milles et l’Orphelinat national des chemins de fer.

     

    Car c’est le Comité des activités sociales interentreprises (Casi) des cheminots de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca) qui est, depuis 2019, à l’origine de cette initiative.

    2019, c’est aussi l’année où Sébastien Gronnier est devenu secrétaire du CSE (comité social et économique) de la SNCF Paca – et du Casi, par la même occasion.

     

    C’est à ce titre qu’il avait pris la parole, le 3 mars, lors du débat ouvrant la soirée :

    « Le Casi Paca est porteur des valeurs de paix et de solidarité depuis sa création en 1986. Avec ce rendez-vous annuel, nous souhaitons faire perdurer ce combat et le faire grandir au-delà du cercle des salariés de la SNCF. »

     

    Sur la voie du militantisme

    Pour Sébastien Gronnier, cet engagement s’inscrit dans la lignée historique des fondateurs du Casi, mais c’est aussi le fruit d’un parcours intime.

    « J’ai compris la nécessité de résister lorsque, adolescent, toute ma famille a été délocalisée, confie-­ t-il. Les entreprises où travaillaient mes parents, dans le nord de la France, ont fermé la même année.

    J’avais 18 ans et des projets, ma mère s’est retrouvée au chômage, mon père a été muté. Nous avons tout abandonné pour le suivre.

    J’ai compris ce que le capitalisme pouvait provoquer comme désastre dans la vie d’une famille stable et heureuse. »

     

    L’adolescent de l’époque ne décide pas immédiatement de s’engager syndicalement et politiquement. Il lui faut d’abord s’en sortir personnellement. Il enchaîne les emplois jeunes au sein de l’éducation nationale, puis suit une formation en alternance comme graphiste informatique, avant de devenir indépendant dans le secteur de la conception de sites Internet.

    « Ça ne me permettait pas de subvenir à mes besoins, se souvient le responsable syndical. J’ai donc envoyé trois candidatures spontanées à La Poste, à EDF et à la SNCF. C’est celle-ci qui a répondu la première. J’ai été embauché comme guichetier en gare d’Antibes, dans les Alpes-Maritimes. »

     

     Le combat syndical est entré en résonance avec ce que j’ai vécu plus jeune.

     

    Avec mes camarades de la CGT, j’ai été élevé à la culture de la paix, à l’éducation populaire et à la solidarité, notamment au travers des partenariats que le Casi mène depuis sa fondation avec le Secours populaire. » 

    Sébastien Gronnier

     

    En 2003, à l’âge de 26 ans, Sébastien découvre le monde cheminot.

    Rapidement, il se lie d’amitié avec les militants CGT de l’entreprise et devient, après sa mutation dans le Var, quatre ans plus tard, secrétaire général du syndicat des Arcs.

    « Le combat syndical est entré en résonance avec ce que j’ai vécu plus jeune, explique-t-il. Avec mes camarades de la CGT, j’ai été élevé à la culture de la paix, à l’éducation populaire et à la solidarité, notamment au travers des partenariats que le Casi mène depuis sa fondation avec le Secours populaire. »

    La diffusion des valeurs de solidarité occupe aujourd’hui la plus grande partie de son activité syndicale.

    C’est dans cette optique que le Casi vient d’annoncer qu’il entend soutenir les cheminots grévistes engagés contre la réforme gouvernementale des retraites, en leur permettant d’accéder aux activités qu’il propose avec, à partir de juillet, une réduction de 50 % sur l’ensemble des mini-séjours enfance et de 15 % sur les villages vacances.

     

    Des actions, du Sénégal à Avignon

    « Nous avons pris cette décision au regard des incidences qu’auront les retenues de salaire, afin de permettre aux cheminots et à leurs enfants d’envisager un moment de vacances, reprend Sébastien Gronnier.

    Nous travaillons aussi à la prochaine édition du Concert pour la paix et nous relançons l’organisation des voyages solidaires, que la crise du Covid nous avait contraints à stopper ces dernières années. »

    Dans les prochains mois, deux groupes d’une quarantaine d’enfants de cheminots se rendront ainsi au Sénégal, pour y mener des actions de solidarité dans les champs de coton.

     

    La découverte des autres et le respect des différences sont au cœur du combat des militants cheminots du Casi Paca.

    Pour eux, cela passe aussi par l’action culturelle. C’est pourquoi ils font vivre, à Avignon, le Théâtre de la Rotonde, en accueillant, chaque été, plusieurs compagnies pour le festival off des cheminots.

    Et Sébastien Gronnier d’insister :

    « Il faut garder nos esprits en alerte. Cette idée est au cœur de mon engagement syndical et politique. Il faut savoir regarder à côté de ce que le monde capitaliste nous donne à voir quotidiennement. C’est dans ces “à-côtés” que se construisent les plus belles choses à vivre… »


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  • " D'ici 2040..."

    Sur 17 ans ?

    soit 6 milliards par an ...

    RER métropolitains, modernisation du réseau...

    Un plan de 100 milliards d'euros pour le ferroviaire

    Modernisation du réseau ferré, RER métropolitains dans les grandes agglomérations françaises... Elisabeth Borne va annoncer le lancement d'un plan de 100 milliards d'euros pour le transport ferroviaire, vendredi 24 février 2023.

     

    Ouest-france >>>>>


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  • SNCF :

    quatre questions sur le bénéfice record en 2022

    du groupe ferroviaire

    Selon des chiffres publiés jeudi, la SNCF a spectaculairement redressé ses comptes en 2022 grâce au retour des voyageurs dans ses trains et à la logistique, avec un bénéfice net record à 2,425 milliards d'euros.
     

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  • "FRET SNCF" :

    mort programmée

    par La Macronie et la Commission Européenne


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  • Au nom de quoi ?

     

    « La réforme cherche à rapprocher

    l'âge légal du départ à la retraite

    de l'âge moyen de la mort des travailleurs.

     

    Et au nom de quoi les années de vie

    qu'on gagne on devrait les donner à un patron ? »

     

    Mise au point sur BFM d'un cheminot de la CGT-Trappes.

     

    Twitter Cerveaux non disponibles >>>>> Vidéo 1'19"


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  • Retraites : la riposte s'organise

    Fédération Cheminots CGT - Communiqué

     


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  • Rouge ViF !

    J'ai simplifié...

     

     

    J'ai simplifié pour que tout le monde comprenne.

    Twitter BB27000 >>>>>

    Rouge ViF !  J'ai simplifié...


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  • SNCF : « Vers une fragmentation des mécontentements »

     

    Pour Stéphane Sirot, historien du syndicalisme, cette mobilisation catégorielle des contrôleurs résulte du démantèlement de la SNCF.

     

    Publié le  Vendredi 23 Décembre 2022 Naïm Sakhi  >>>>> L'Humanité
     

    Stéphane Sirot
    Historien du syndicalisme
     
     

    Comment analysez-vous cette séquence de grève à la SNCF ?

     

    Stéphane Sirot
    Historien du syndicalisme

    Le mouvement est parti du terrain, de la base, grâce aux outils numériques qui permettent aujourd’hui ce genre de dynamique.

    C’est assez régulier dans l’histoire du mouvement social que les syndicats n’arrivent que dans un second temps.

    Cette séquence peut ainsi s’expliquer par le recul de la syndicalisation.

    Toutefois, pour faire grève, l’outil syndical, le seul habilité à déposer des préavis, reste indispensable.

    Les organisations syndicales sont aussi les seules à pouvoir négocier avec la direction.

    Mais celles-ci sont de toute évidence bousculées.

    Ce n’est pas une première à la SNCF.

    Par le passé, des cheminots avaient, par exemple, exercé leur droit de retrait, sur une ligne TER, après un mot d’ordre sur les réseaux sociaux, sans intervention des syndicats.

    Il est évident que la capacité qu’ont les organisations syndicales d’être à la fois au déclenchement et dans l’encadrement des mouvements sociaux est plus complexe aujourd’hui.

    L’individualisation des relations sociales et la désaffiliation vis-à-vis des organisations représentatives du personnel peuvent l’expliquer.

     

    Les élections professionnelles ont, fin novembre, maintenu les rapports de forces des différentes organisations.

    Les syndicats peuvent-ils perdre en crédibilité dans des professions de la SNCF alors que se profile la réforme des retraites en janvier ?

    Le secteur public en général – et les transports, en particulier – sera l’un des moteurs de la mobilisation sur les retraites.

    Mais le mouvement que nous observons aujourd’hui à la SNCF est avant tout une mobilisation catégorielle, chez les contrôleurs, et non pas interprofessionnelle.

    C’est un repli à souligner.

    Les organisations syndicales ont du mal à trouver un ciment entre les revendications catégorielles qui peuvent émerger, comme chez les contrôleurs, d’autant que la CGT et SUD ne sont pas organisés par métier.

    Cette structuration a toutefois le mérite de vouloir créer une solidarité entre les différentes professions de la SNCF.

     

    Cette situation n’est-elle pas le fait de la réforme de 2018, qui a fait de la SNCF une société privée, en plus de casser le statut de cheminot ?

    J’en suis convaincu.

    Les identités professionnelles, voire d’entreprise, sont historiquement des ciments forts pour des mobilisations sociales.

    Mais la SNCF n’existe plus vraiment, c’est aujourd’hui une somme d’entreprises saucissonnées.

    L’une s’occupe de la vente, l’autre des droits de passage et d’autres font circuler les trains et gèrent le réseau ferré…

    À l’avenir, nous allons assister à une fragmentation des mécontentements.

    C’est aux syndicats de démontrer à ceux qui voudraient s’engager dans des conflits catégoriels que les mobilisations larges et collectives sont plus efficaces. 

    Quant au chantage au Noël gâché pour les Français, que l’on observe de la part du gouvernement et de la direction de la SNCF, il n’est pas nouveau.

    Il existe particulièrement depuis 2008 et la loi sur le service minimum votée sous Nicolas Sarkozy : depuis ce moment, la grève est présentée comme un droit, mais qui doit s’exercer sans occasionner de perturbations.


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  • Anasse Kazib (Sud Rail - Révolution Permanente)

    Interview France Info

    Grève Contrôleurs 23 décembre 2022

     

    « La SNCF aujourd’hui n’est plus attractive,

    il n’y a plus beaucoup de monde

    qui veut venir bosser en 3x8,

    3 week-end sur 4,

    pour 1600/1700€.

    Il faut arrêter de dire que l’inflation est à 6,7%…

    l’énergie, l’alimentaire,

    pour nous travailleurs les prix ont explosé. »

     

    Twitter >>>>> Anasse Kazib


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